Le Groupe Palacios aborde une nouvelle étape

Proa Capital débute par l'acquisition du Groupe Palacios.

La firme de capital-risque Proa Capital, fondée en 2007, a réalisé la première opération de son histoire avec l'acquisition du Groupe Palacios, société de référence du secteur agroalimentaire espagnol.

Le montant engagé dans cette transaction est un secret mais on sait d’ores et déjà que la société de capital-risque Talde et la société internationale de gestion Partners Group ont également investi, à une moindre échelle, cette dernière participant également au fonds lancé par Proa Capital l'an dernier et doté de 250 millions d'euros, ainsi que l'équipe de direction du groupe alimentaire. L'objectif de Proa Capital vise les compagnies positionnées sur le marché moyen et dont la valeur est comprise entre 25 et 200 millions d'euros.

L'achat a bénéficié de la collaboration d'un syndicat de banques nationales et internationales qui ont apporté la dette, avec la Santander, BBVA, La Caixa, Caja Madrid, IKB et BNP Paribas, chargée de la coordination globale du financement.

On sait de bonne source que les ratios de cette transaction, concernant les fonds propres et la dette apportée, sont en consonance avec ce qui était de règle dans le secteur il y a cinq ans, soit environ 50-50, date après laquelle les niveaux d'endettement ont grimpé en flèche. « L'endettement de cette transaction reste prudent et ne compromet pas l'avenir du groupe, même si les conditions de financement sont sévères. »

Ce changement dans l'actionnariat entraîne la sortie de la famille Palacios de la compagnie qu'ils ont eux-mêmes fondée en 1983. Depuis cette date, le groupe a vu grimper sa facturation à plus de 135 millions d'euros et emploie 500 salariés.

Selon les mêmes sources, l'intérêt du groupe Palacios réside dans son positionnement sur le marché des marques de distributeur avec, par exemple, les pizzas et les chorizos. Dans ce dernier cas, « le produit vedette, Chorizos Palacios, se vend à des prix relativement bon marché. Plus précisément, les produits de la gamme ne dépassent pas 3 euros, ce qui permet de maintenir un très bon comportement des ventes en période de crise. »

À tout cela s'ajoute la diversification réalisée sur les produits avec l'entrée dans l’univers des plats cuisinés, dont les omelettes espagnoles et les sandwiches, etc. « La compagnie allie la vision macro économique à la vision stratégique, ce qui promet de bonnes perspectives à court et à long terme. »